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Le HOBBIT, la DESOLATION de SMAUG

Au départ le Hobbit est roman jeunesse écrit par Tolkien en 1937 d’où il tirera une suite, la trilogie du Seigneur des Anneaux qu’il mit 12 ans à écrire.

 

Peter Jackson a repris la trame du livre en l’enrichissant copieusement et en tirant l’histoire vers l’ombre, donc vers un public plus adulte, tout en gardant des séquences légères et humoristiques.

 

Nous retrouvons la compagnie des nains sous la direction de Thorin Ecu-de-Chêne (Richard Armitage) là où nous les avions laissés à la fin du premier film. Toujours traqués par Azog (Manu Benneth), ils fuient en compagnie de Gandalf (Ian McKellen) et bien sûr Bilbon Sacquet (Martin Freeman) désormais en possession de l’anneau. Leur but est de récupérer l’Arkenstone, une pierre symbole de pouvoirs pour unir les peuples nains. L’Arkenstone est entre les pates du dragon Smaug installé dans les monts Erebor, ancienne demeure des nains.

Alerté par Galadriel (Cate Blanchett) d’un danger, Gandalf devra aller de son côté pour enquêter et laisser la troupe continuer seul vers la montagne. Les obstacles se dressent sur le chemin des nains et du hobbit, forêt infesté et même des elfes. En effet ils croiseront la route et les terres du Roi Thranduil (Lee Pace) et de son fils Legolas (Orlando Bloom) qui fait plus qu’une apparition remarquée au côté de Tauriel (Evangeline Lilly), personnage elfe féminine crée de toute pièce par Peter Jackson.

                       

Comme beaucoup j’attendais cette suite avec impatience et mes souvenirs de livres ne sont pas assez suffisant pour me rendre compte des grandes libertés que prend Peter Jackson avec le texte original, ce qui fâche sans aucun doute les puristes de Tolkien.

Il est vrai que l’œuvre originelle est très masculine, ce que Peter Jackson s’est évertué à corriger que ce soit avec la plus grande place accordée à Galadriel, Arwen et ici avec Tauriel. Elfe magnifique, capitaine des gardes, presque aussi habile que Légolas, très bien interprétée par Evangeline Lilly (vue dans la série Lost). La romance qui découle du personnage apporte un petit plus à l’histoire et à ce personnage complexe.

                  

De même, comme je l’ai dit en introduction, « La Désolation de Smaug » est plus sombre que le premier opus même si certains nains gardent un petit côté comique et si Peter Jackson s’amuse avec la scène des tonneaux où, à mon sens, il exagère les aptitudes acrobatiques de Légolas, tout comme il en fait trop avec les talents des nains. La noirceur s’insinue dans l’ambiance globale du film, décors, obscurité et adversaires, tout en  restant un film presque tout public (pas avant 8 ans tout de même).

                            

La menace plane et le spectre de Sauron se cache dans ce film, 80 ans avant qu’il ne se révèle lors de l’épopée du Seigneur des Anneaux. Cette « présence » est-elle souhaitée ? Est-elle dans le livre ? N’est-elle pas en opposition avec les événements de la trilogie du Seigneur des Anneaux ? Sans doute pas puisque Gandalf était dès le début sur les traces de l’œil. Le troisième opus du Hobbit devrait nous éclairer sur la continuité entre les deux trilogies.

Plus sombre aussi puisque Bilbon commence à user de l’anneau et à être influencé par lui, rappelant la difficile épreuve qu’aura à subir Frodon.

        

A cette obscurité scénaristique, il faut considérer la présence du dragon Smaug, magnifique et perfide à souhait qui nous offre un long combat final. Pour une fois, le « boss de fin » ne tombe pas en deux coups de cuillère à pot grâce à une astuce ou à l’arrivée du deus ex-machina. Ouf ! Le dragon lutte et tient le cou^p aux même titre que les nains.

                         

Saluons les acteurs, dont Aidan Turner dont le rôle de Killi s’étoffe ou Luke Evans dans la peau de Bard, contrebandier à double tranchant qui mène les nains dans la ville semi-lacustre, un des visuels très réussis du film.

         

Une fois encore j’ai été séduit par la virtuosité des décors, des costumes et des paysages naturels. Un ravissement pour les yeux qui nous emporte tout de suite dans le film. La 3D, sans être indispensable est bien utilisée.

Le film n’est sans doute pas parfait, mais il nous emporte sans problème dans les Terres du Milieu pour y passer un bon, et même un très bon moment. Le temps passe vite pour ce très long film (qui nécessite un entracte un peu brusque).

                       

Mon seul vrai bémol est la fin qui n’en est pas vraiment une. Contrairement au Seigneur des Anneaux, le Hobbit n’est pas à l’origine une trilogie, mais un livre unique où les scènes s’enchainent sans de réel temps mort (comme tout livre jeunesse), aussi Peter Jackson a bien dû couper dans le  vif. Là où il avait réussi à apporter une fin provisoire au premier opus, « la Désolation de Smaug » se termine presque en pleine action, au point qu’une fraction de seconde (avant que le générique ne se lance), on croit à un bug ou au pire un deuxième entracte… et non, c’est bien la fin. Bref on voudrait avoir la suite tout de suite, mais il nous faudra attendre Décembre 2014 !! 

   

Tag(s) : #Chronique Cinéma
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