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EN ATTENDANT BOJANGLES, adapté au théâtre.

En attendant Bojangles est l’adaptation théâtrale du roman éponyme d’Olivier Bourdeaut.

 

Il s’agit d’une histoire d’Amour intense et peu ordinaire. Lui est un homme d’affaires qui a fait fortune, avec quelques inclinaisons mythomanes. Il va tomber sous le charme d’une extravagante qui aime que son prénom change tous les jours et qui vit essentiellement pour le plaisir : musique, danses et amis. Une femme qui vit hors de la réalité, dans l’insouciance la plus totale. L’attirance et la passion étant réciproque, le mariage aura lieu et un garçon naîtra dans cette union faite de chimères.

Cependant, cette douce folie ne s’avérera que les préquels d’un dérangement évolutif bien plus marqué auquel seul un Amour sans limites pourrait surmonter.

 

en attendant Bojangles

 

Avec un décors minimaliste adéquat, la pièce nous emmène sur trois lieux de vie. Le casting est physiquement adapté puisque les parents Anne Charrier et Didier Brice marquent la quarantaine et sont grands, ce qui permet de contraster avec Victor Boulenger qui incarne (essentiellement) leur fils de 10 ou 12 ans. Sa tête de moins, son pantalon trop court à bretelles participent à le considérer comme un enfant, sans oublier son jeu d’acteur. Je salue d’ailleurs sa qualité d’acteur qui m’a réellement impressionnée aussi bien à l’aise dans la narration (il est alors censé être plus âgé) que dans l’interprétation de son personnage qui passe de la candeur de l’enfance, à l’amusement ou aux drames.

Si, à mon sens, son jeu marque la pièce, je n’en oublie pas moins les deux autres acteurs très performants également, en particulier Anne Charrier dont le personnage offre une palette de sentiments plus large.

 

En attendant Bojangles

 

Un peu poussive au début, la pièce prend de l’intérêt progressivement avec quelques moments forts en émotions sur le dernier tiers, relayés avec brio par les acteurs. L’histoire nous parle d’amour, de différence, mais aussi de maladie.

Toutefois la transition ou la prise de conscience de l’état de la mère se fait assez brutalement. C’est dit et diagnostiqué assez abruptement et selon ma compagne qui a lu le livre, la pièce ne prend pas le temps de développer les éléments. Il s’agirait donc d’une faiblesse de l’adaptation lié aux impératifs d’une pièce, là où les romans peuvent choisir de se pauser.

De même, je trouve que cette douce folie insouciante faite de fêtes entre amis, d’oisivetés et d’amour, si on la ressent dans a pièce, elle ne transcende jamais la réalité – n’est pas Gatsby qui veut.

 

En attendant Bojangles

 

L’ensemble reste agréable et interrogateur d’autant – je le redis – que la pièce est formidablement portée par les acteurs.

EN ATTENDANT BOJANGLES, adapté au théâtre.

En tournée dans toute la France.

Tag(s) : #Chronique Spectacles
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