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OSUKATEÏ, Tome 1 : L'âme de l'arbre-mère.

À cette époque qui, espérons-le reviendra très bientôt, les salons du livre n’étaient pas encore plaqués au sol par la COVID, et c’est au détour d’un stand, que mon œil s’est arrêté sur la très belle couverture d’Osukateï. Je me suis donc attardé sur la quatrième et discuté avec l’auteur (peu car il fallait que je retourne à mon stand). Bien que ce fut une série et que je ne voulais pas repartir sur une série avec ce que j’avais déjà à lire, je me suis laissé séduire… et j’ai bien fait.

 

L’écriture de Geoffrey Legrand est soignée, belle et précise. La lecture se déroule sans accroc, elle est claire et explicite.

En soi, la trame générale est convenue : Dans ce monde à la hiérarchie féodale, Ludwine, fille de seigneur fait son apprentissage alors qu’alliances et rivalités entre royaumes se tissent et se brisent. Ajouter à cela une touche de magie avec le lien qui semble l’unir à Osukataï est vous pourriez être presque dans n’importe quel roman de fantasy… c’est sans oublier toutes les originalités de ce roman (en 2 tomes pour le moment).

 

Tout d’abord, ce qui saute aux yeux c’est l’univers si particulier où évoluent les peuples humains, puisqu’il s’agit d’un arbre gigantesque (il n’est nulle mention d’un sol sur lequel il reposerait) nommé Osukataï, également considéré comme la déesse-mère. 10 branches principales existent et tout l’art des seigneurs qui habitent sur chacune d’elle est de favoriser le développement de sa branche (en une course à la lumière malgré les feuilles-miroirs) au détriment des branches adjacentes tout en préservant l’ensemble. Bien sûr, on peut y voir une allégorie de notre planète et de ses pays.

Il est passionnant de découvrir cette culture sous-tendue d’écologie, avec ses navires volants (air chaud), ses bourgeons à protéger, son rapport généralement tabou et religieux au feu, mais aussi ses conflits avec les créatures du dessous et ses liens dévoués avec les humains vivants au-dessus (sur des îles volantes).

 

Original, car la destinée de cette fille de seigneur si elle est espérée, elle n’est pas toute tracée, car ici, hériter d’un trône n’est pas lié au sang, mais à la sève, comprendre à la décision d’Osukateï lors d’une cérémonie où tous les nobles peuvent postuler. À chacun de démontrer son potentiel et Ludwine, épéiste n’est pas sûr du chemin qui lui dédie son père ou son parrain. En effet dans ce monde, tout adolescent noble part pour plusieurs années sous la tutelle d’un parrain pour passer à l’âge adulte. Ludwine ira chez un seigneur d’un domaine bien plus vaste que celui de son père.

 

L’auteur n’a pas d’atermoiement sur la hiérarchie féodale. Le peuple est le peuple et si Ludwine est plus sympathique envers ceux-ci, elle sait où est leur place, sauf peut-être celle de Tobiane, cet ami d’enfance qui remplacera dans son cœur son frère emporté par ceux d’en haut. Sans se jeter dans un esprit révolutionnaire, G. Legrand met quand même quelques passages pour signifier la profonde injustice de ce système.

 

Guerres et drames. Ludwine – tout comme les lecteurs – ne sont pas épargnés et ce qui pourrait être donné pour acquis dans un autre roman ne l’est pas plus ici que dans GOT. De nombreuses surprises vous attendent donc ici, mais aussi sans aucun doute dans la suite.

 

En effet ce premier opus nous conte à la première personne le passage de l’enfance à l’âge adulte de Ludwine et sème de nombreuses graines d’intrigues futures qui ne pourront que germer dans la suite (disponible) que je serai ravi de lire.

 

Osukataï T1 : l’âme de l’arbre-mère.

De Geoffrey Legrand

Editions d’Utoh (2018)

OSUKATEÏ, Tome 1 : L'âme de l'arbre-mère.

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Tag(s) : #Chronique Littérature
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