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John Carter - Film

 

 

Taylor Kitsch - Torse nuDégoutté de la guerre de Sécession et de la barbarie humaine, Le Capitaine John Carter (Taylor Kirsch, un petit air d’Olivier Martinez – alias Gambit des X-men) a déserté l’armé pour partir en quête d’une mine d’or. Hasard du destin, il va se retrouver projeter sur la planète Mars / Barsoom. Il y sera « recueilli » par un peuple de créatures, grandes, vertes et longilignes, les tarks, mais d’un élitisme violent,  dont Tars Tarkas (Willem Dafoe), leur chef,  a priori plus complaisant que le reste de la tribu.

  

Cependant Mars est en guerre, opposant deux tribus à l’aspect humain, ceux de la cité mobile de Zodanga et ceux de la cité fixe d’Hélium. Zodanga a pris l’avantage lorsqu’un être mystérieux Matai Shang (Mark Strong) remet à leur chef  Sab Than (Dominic West) une arme toute puissante.

Hélium doit périr ou plier sous l’exigence de Sab Than qui exige la main de Dejah Thoris (Lynn Collins), princesse et scientifique d’Hélium. Refusant cet accord, dans sa fuite la princesse va être sauvée par John Carter qui s’est vu doter d’une force prodigieuse et de la capacité de réaliser des bonds prodigieux grâce à al différence de gravité et de densité osseuse.

Dès lors, Dejah Thoris ne pense plus qu’à enrôler John Carter dans sa guerre alors que celui-ci, opposé à tout conflit, ne désire que retourner sur Terre ; mais bien sûr l’Amour n’est pas loin et la bonne conscience également.


 

Voilà un film qui vogue entre les R de Réussi et de Raté.

 

E.R BurroughsTout d’abord, rappelons que ce film est tiré d’un roman de Monsieur Edgar Rice Burroughs (1875-1950) fils d’un vétéran de la guerre de Sécession et auteur plus connu pour sa création de Tarzan (24 romans dont quelques uns publiés après la mort de l’auteur et 2 recueils de nouvelles).

 

E.R Burroughs - A Princess of Mars

            « A Princess of Mars » est tout d’abord paru en épisodes en 1912 dans un pulp magazine sous le titre de « under the moons of mar s » et sous le pseudo de Norman Bean. Face au succès, il a été réédité en 1917 en roman assumé sous le nom de Burroughs. A savoir que « la Princesse de Mars » n’est que le premier tome du Cycle de Mars comptant 11 tomes (le dernier est posthume etJon Carter - Marvel Comics regroupe 2 nouvelles).

 

A noter son adaptation aussi en BD, par Marvel.

 

 

Le deuxième tome « The Gods of Mars » (1918) est déjà prévu par Disney pour 2014. Verra-t-il le jour ? Seul le succès de John Carter pourra le dire.

 

 

John Carter - Tars Tarkas - Willem Dafoe 

            Justement la réussite de ce film vient de l’imaginaire précurseur de Burroughs. Nous avons le plaisir de découvrir un peuple tark, culturellement structuré par l’auteur le rendant riche et cohérant. Il en va de même de l’ensemble de Mars même si les peuples humains sont beaucoup moins développés.

            La mise en image, allant des vaisseaux, aux cités, en passant par les différentes créatures dont les tarks aux physionomies variées (à l’instar d’individus du même peuple mais aux particularismes individuels) sont parfaitement réalisés, même si on peut être surpris par le sable jaune de la planète.

            Un petit bémol cependant sur la 3D qui est loin d’être parfaite sur certains plans (vive le flou !)

 John Carter - Tarks

            Autre charme du film, retrouvez l’atmosphère des pulps de l’époque avec tous leurs codes : la princesse en détresse, le beau héro pacifique, le clinquant des civilisations « bonnes », les « primitifs » à la rescousse, les civilisations perdues, les dons uniques, les technologies innovantes, l’Amouuuur et la téléportation d’un humain vers une autre planète (Flash Gordon, Adam Strange).

 

Bref des éléments fondateurs (pas exclusif à Burroughs même s’il fiat parti des grands)  qui vont inspirer des générations d’auteurs, modifiant, mélangeant et y ajoutant leurs touches pour de nouvelles créations, relais de la manne universelle et parfois inconsciente qui influence encore les créateurs d’aujourd’hui.

L’arène de Géonosis (Star Wars épisode 2) peut rappeler celle des tars ou inversement (selon que l’on se fonde sur le roman antérieur à SW ou la réalisation graphique de JC postérieur à SW). De même beaucoup verront au travers des tars des pandoriens (Avatar) ou inversement. Nous en revenons à cette « manne inspiratrice » ; il ne s’agit de piquer l’idée d’un autre, juste une richesse culturelle qui font éclore de nouveaux aspects d’un même concept.

 

Laissons ce débat de côté pour revenir à « John Carter » aux scènes d’actions correctes mais paradoxalement avec un rythme qui fait défaut et aux lenteurs parfois poussives.

 

John Carter - Dejah Thoris - Lynn Collins

 

Le fim est-il trop long (2 heures) ? Pas sûr que le problème vienne de là. Je pencherai plutôt pour le jeu de Lynn Collins que je trouve mauvais. Il faut dire qu’elle n’est pas aidée par son personnage dont la caricature est accentuée par la plastique de mannequin de l’actrice. Un manque de charisme évident (plus encore que son père ou que Dominic West qui lui a l’excuse de jouer certes un méchant, mais un méchant manipulé) qui rend ces scènes d’une platitude écrasante, cassant la rythmique du film (on est loin de Prince of Persia qui joue dans la même catégorie).

 

Bien entendu (hélas peut-être) nous sommes sur un Walt Disney qui se veut consensuel et tout public (plus de 10 ans) ; le scénario s’en ressent. Le réalisateur Andrew Stanton s’est plié au jeu en rentrant de ce moule et sans doute en restant dans l’édulcoré de l’âge d’or des pulps. Le charme nostalgique que j’évoquais joue donc contre une modernité possible du film (il me reste à lire le livre pour m’en convaincre).

 

John Carter - Taylor Kitsch

 

Sans être formidable, John Carter reste un film familial divertissant que l’on peut voir sans en attendre plus que ce qu’il est : une petite aventure exotique mâtinée d’une bluette amoureuse et enrichie d’une civilisation riche.

Un Space Fantasy avec un petit côté rétro.

 

 

Tag(s) : #Chronique Cinéma
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