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Vous connaissez l’histoire : un groupe d’astronautes se perd dans l’espace-temps pour atterrir sur une planète inconnue où l’homme amoindri intellectuellement est l’esclave de singes évolués. Avec horreur les héros découvrent à la fin que cette planète n’est autre que le futur de la Terre.
Et avant ?
La planète des Singes : les Origines (Rise of the Planet of the Apes en VO) nous compte donc ce qui a conduit notre Terre à cette situation et en particulier comment les singes ont évolués d’animal à êtres conscients. Ce film de Rupert Wyatt est un remake de « la Conquête de la Planète des Singes » - j’y reviendrai.
Dans cette nouvelle version, c’est le génie génétique (par inclusion virale) de Will Rodman (James Franco vu dans Spiderman 3 entre autres) à la recherche d’un remède contre la maladie d’Alzheimer (le ALZ112) qui va mener à la naissance du premier chimpanzé intelligent, César (Andy Serkis qui a joué Golum).
Ce que je n’ai pas aimé (pour l’essentiel) :
L’anthropomorphisation très marquée des singes non évolués ; le scénario leur prêtant beaucoup trop de caractères humains. Dans la cours « du zoo », on a l’impression d’être dans une cours de lycée (j’exagère).
L’intelligence marquée des singes non évoluée (ce qui atténue les différences) en particulier de l’Orang-outang apte aux concepts abstraits (intelligence / stupidité / projection dans l’avenir).
L’ntersociabilisation des espèces singes non évolués qui se tolèrent : un gorille avec des chimpanzés ?
La démultiplication des singes. Pas eu l’impression qu’ils étaient si nombreux dans leur « réserve ».
Le fait que les singes non-évolués suivent avec tant de conviction (par mimétisme ?) l’action des singes évolués.
Les incohérences de la personnalité du scientifique qui passe du prêt à tout pour son ALZ112 quite a enfreindre les moindres règles de base de la précaution et de la méthodologie scientifique à des scrupules qui ne concernent pas le même produit.
Quant à caroline (Freida Pinto), son amie, personnage assez insipide sans grande utilité qui n’apporte même pas au scénario une opposition morale (ébauchée en 1 mot au début de leur rencontre). Sans parler qu’il lui faut près de 8 ans pour s’interroger sur l’intelligence hors-norme de César alors qu’elle est censé connaître les singes (vétérinaire ou aide soignante en zoo).
Ce que j’ai aimé (pour l’essentiel) :
La réécriture moderne de l’histoire avec une explication de l’intelligence des singes qui tient plus la route que dans l’original.
La réalisation des singes en image de synthèse et la fluidité de leurs mouvements ainsi que la différenciation facile des chimpanzés principaux.
La mise en place (nouvelle interprétation) de l’avenir de la Terre avec les deux indications à la mission spatiale vers Mars et un nouvel élément (que je tairai, mais qui remplace l’originelle guerre atomique)
Le clin d’œil au film de 1968 avec Charlton Heston avec aussi la reprise des noms importants.
En conclusion :
Du « Pour » qui n’a pas totalement compensé le « Contre » faisant que j’ai eu du mal à adhérer au film ou à sa plausibilité (une dystopie d’anticipation proche du réel – sans magie – doit sentir le possible). C’est sans aucun doute le comportement trop humain des singes non-évolués qui m’a posé un vrai problème.
Un film qui reste correct qui hésite un peu trop entre l’histoire et un film d’angoisse (que pouvait laisser prévoir la bande-annonce), qui veut trop déculpabiliser le scientifique pour en faire un héro identifiable.
Bref un film pour lequel je me contenterai d’un unique visionnage, même en DVD.
Point important : même s’il n’est pas interdit, je le déconseille au moins de 10/12 ans selon la maturité de l’enfant.
Bonus : la saga des Singes :
Rappelons qu’à l’origine « La planète des singes » est un roman unique écrit par le Français Pierre Boulle en 1963 et qui vaut d’être lu. P. Boulle (1912-1994) fut aussi l’auteur du « Pont de la rivière Kwaï » en 1952.
Tiré du roman éponyme, le film la Planète des Singes a été réalisé en 1968 avec dans le rôle principal : Charlton Heston. Il a eu pas moins de 4 films : 1 suite et 3 préquels (mots inexistants à l’époque).
Petit aperçu :
La Planète des Singes
(1968) :
Trois astronautes Taylor, Landon et Dodge partis pour Mars (je crois) se perdent dans l’espace temps pour aller s’écraser sur une planète mystérieuse. Les hommes peu nombreux sont redevenus des primitifs inaptes à la parole, esclaves des singes. Ceux-ci se répartissent en trois groupes cohabitant : les notables orangs-outangs, les scientifiques chimpanzé (dont Zira) et les gorilles militaires. Après quelques péripéties et l’aide de certains singes, le héro survivant découvrira qu’il est dans le futur de notre Terre qui a sans doute subi une apocalypse nucléaire.
A noter que Tim Burton fait un remake de ce film en 2001.
Le secret de la
planète des singes (1970) :
Sans doute la moins connue des suites, un astronaute envoyé à la rescousse des précédents se perd à son tour sur le futur simiesque de notre Terre pour tomber sur un groupe d’humains télépathes. … No Comment !
Les évadés de la
Planète des singes (1971) :
Plus pertinent que le précédent, ici Cornélius et Zira (qui avaient soutenu les humains dans le premier opus) doivent fuir et pour se faire emprunte le vaisseau des astronautes humains ce qui les ramène dans notre présent. Ils deviendront les cobayes des chercheurs et tenteront de dissimuler leurs origines et la menace qui pèsent sur les humains. Zira enceinte devra fuir à nouveau.
La Conquête de la
Planète des Singes (1972) :
Ce film est celui qui a inspiré le remake de Rupert Wyatt. Suite à des maladies ayant décimées chiens et chats, les hommes ont pris des singes en animaux de compagnies. Puis, à force de côtoyer l’homme, les chimpanzés ont évolués suffisamment pour servir les humains dont ils sont devenus les esclaves. Sous l'impulsion de Caesar, le fils de Cornélius et Zira la révolte gronde et les singes vont prendre le pouvoir.
La Bataille de la
Planète des Singes (1973) :
La Terre est désormais dominée par les singes. Mais des points de vue s’opposent quand au traitement des humains : le pacifique Caesar s’oppose au général gorille Aldo. Mais une autre menace fait son apparition : des mutants (sigh !) commandés par le gouverneur Kolp.
Suite au succès de certains de ces films une série télé a été initiée pour surfer sur la vague; réutilisant les magnifiques masques des films . La série simplement nommée « la Planète des Singes » date de 1974 (1975 en France). Elle est composée d’une unique saison de 14 épisodes seulement. Elle reprend le principe du roman et donc du film premier : 3 astronautes s’écrasent sur notre futur, en 3085. Les deux survivants Virdon et Burke (un brun et un blond) vont d’aventures en aventures, menacé par les gorilles et soutenue par Zira et Cornélius.
Une série dont j’ai peu de souvenirs mais dont je garde un sentiment positif.