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SOLO : A STAR WARS STORY, envol à bord du Faucon.

          Solo revient sur les années jeunesses de Han Solo, personnage culte de Star Wars s’il en est, même si je suis plutôt Luke Skywalker.

 

Attention risque de quelques spoils mineurs…

 

          L’histoire commence environ 8 ans après la Revanche des Sith (Ep 3) et la création de l’Empire (11 ans avant Un Nouvel Espoir (Ep 4). Nous plongeons dans les bas-fonds de Corellia où Han (Alden Ehrenreich), âgé d’environ 18 ans (ou un peu moins) travaille dans un groupe de gamins brigands sous la férule autoritaire d’une marâtre peu humaine. Las de cette situation, avec son amie Qi’ra (Emilia Clarke) il tente de s’échapper de Corellia déjà sous la tutelle de l’Empire. Le plan ne se passera pas tout à fait comme prévu.

 

Qi'ra et Han Solo
Qi'ra et Han Solo

 

          Néanmoins, nous le retrouvons 3 ans plus tard au sein des forces de l’Empire dans le but de devenir pilote, objectif intermédiaire qui n’est qu’une étape vers son but réel. Cependant, là encore, ce n’est pas ce dont il rêvait puisqu’il se retrouve Stormtrooper, loin de l’espace. Avec l’armée impériale, Han lutte donc contre les forces rebelles locales de la planète inhospitalière Mimban (en armure de Mudtrooper). Las également de ce qui le mène bien loin de son objectif réel, forte tête, il va faire la connaissance de Beckett (Woody Harrelson) qui très vite sera démasqué par la perspicacité de Han.

 

Val et Beckett
Val et Beckett

 

          L’aventure de ce qui fera de Han le Han Solo que l’on connaît va alors prendre son envol et le conduire face à l’organisation « mafieuse » de l’Aube Rouge, mais aussi sur les mines de Kessel dirigée par le syndicat Pyke, le tout tournant autour du coaxium, carburant indispensable aux vaisseaux.

 

 

          Avec Solo, l’entreprise Disney / Star Wars prenait un risque tant les fans de la première heure sont attachés à Han Solo, magnifiquement incarné par Harrison Ford. Il fallait non seulement respecter le personnage tel qu’il a été défini par l’acteur dont quelques improvisations ont ciselé notre contrebandier (le fameux « je sais » reste mémorable), trouvé un acteur pouvant l’incarner jeune (physiquement et psychologiquement) et nous donner toutes les infos que nous attendions sur son passé.

       Si Solo n’est pas le Star Wars du siècle, il respecte assez bien cette lourde charte et s’inscrit parfaitement dans l’esprit de l’Univers étendu de la franchise, univers étendu officiel bien sûr, sans pour autant se détacher de ce qui fut l’univers légende (petit rappel, l’ancien univers étendu a été « effacé » avec la reprise par Disney pour laisser une planche vierge aux nouveaux artistes de SW).

       Côté scénario, j’ai pu lire qu’il était souvent considéré comme minimaliste (en particulier sur le site Star Wars Universe). Linéaire sans doute, mais tout à fait dense pour ces 2h15 de film où il fallait faire rentrer de nombreux éléments, avec quelques rebondissements plus ou moins attendus et un rythme assez soutenu. Donc une histoire plus que correcte à mon sens et je n’ai pas vu le temps passer et bien menée par le réalisateur final Ron Howard.

          À la manière de Rogue One, l’univers est plus sombre, plus sale et plus réaliste que les SW classiques, ce que j’apprécie fortement. La lutte des Impériaux sur Mimban en mode guerre des tranchées est vraiment bien vue, elle fait partie de ces scènes qui rappellent (dans la limite d’un film tout public) l’horreur de la guerre.

 

Han Solo Mudtrooper
Han Solo Mudtrooper

 

          J’ai également bien apprécié le Raid de Kessel en 12 parsecs, même s’il est bien loin de ce que j’avais imaginé (j’avais pensé à une course ou un assaut). Un moment sous tension avec le Faucon en vedette. La séquence de « l’attaque du chemin de fer » sur la planète Vandor est un autre grand moment du film.

 

Raid de Kessel

 

           Nous retrouvons bien sûr les éléments qui font de Han, Han Solo. Nous découvrons ses années au sein de l’Empire (même si elles diffèrent de ce qu’elles furent dans Legend, l’idée en a été heureusement conservée), l’origine du pistolet DL-44 emblématique (dérivant du Mauser allemand C96), la rencontre et l’amitié avec Chewbacca, la dégaine, la sur-confiance du personnage, ses impros et bien sûr le Faucon Millénium et son propriétaire précédent Lando Carlissian. Bref tout y est, même l’origine du nom de Solo et la réponse à « qui a tiré le premier ».

 

            Alden Ehrenreich avait un gros poids sur les épaules en reprenant le rôle de Han Solo. Il reste difficile de se détacher de l’image qu’à créer Harrison Ford et malgré les efforts plus que louables de l’acteur, durant le film j’étais presque sur un Solo d’un univers parallèle physiquement, mais un Solo tout de même. La psychologie du personnage diffère également. Forcément l’expérience de l’âge n’est pas encore là, mais là aussi des phrases, des attitudes et des décisions contiennent en elles le Han Solo en devenir que l’on connaissait. En conclusion, Alden Ehrenreich en un jeune Solo, ça passe suffisamment pour être acceptable et regardable avec plaisir.

 

Harrison Ford et Alden Ehrenreich
Harrison Ford et Alden Ehrenreich

 

            Pour les autres personnages connus.

         Je passerai vite sur Chewbacca interprété depuis Les Derniers Jedis (en partie) par le basketteur Joonas Suotamo qui a su reprendre les attitudes de l’inoubliable Peter Mayhew. Un peu déçu par la rencontre entre Han et Chewie qui reprend pourtant l’idée de libération, c’est juste que je l’imaginais autrement. Par contre convaincu par le respect et l’amitié qui s’installent peu à peu entre les deux personnages.

 

Han et Chewbacca
Han et Chewbacca

 

            Je passerai encore plus vite sur Lando Carlissian qui s’avère tout aussi parfait que son interprète Donald Glover (que j’ai connu dans Community). Une version jeune du personnage créé par Billy Dee William parfait et crédible aussi bien physiquement que psychologiquement.

 

Lando Carlissian
Lando Carlissian

 

            Côté nouveaux personnages, on a du bon et du lourd.

            Le débat fut vif à la maison en ce qui concerne Emilia Clarke dans le rôle de Qi’ra. Je suis le seul (sur 4) a avoir défendu ce choix de casting, trouvant que le rôle dans son ensemble (je n’en dirai pas plus) convient parfaitement à l’actrice. Un personnage de caractère qui n’est pas sans rappeler certains aspects de Daenerys Targaryen qu’elle incarne dans Game of Thrones. Une femme forte, loin des anciens stéréotypes de la SF qu’avait brisés notre regrettée Carrie Fisher en Leia Organa.

 

Qi'ra / Emilia Clarke
Qi'ra

 

            Rien à redire dans l’interprétation de Tobias Beckett par Woody Harrelson, un acteur qui a fait ses preuves. Un personnage ambigu, mais attachant, qui, s’il ne peut pas être totalement vu comme un père de substitution pour Han, n’en reste pas moins un mentor, même si le héros est pas mal un self made man.

            Paul Bettany (que je n’aime que peu en Vision) incarne un Dryden Vos (dirigeant l’Aube Rouge) que l’on aurait aimé voir plus tant il est détestable à souhait. Un vilain à la hauteur que j’espère retrouver au détour d’une BD de l’univers étendu.

 

Dryden Vos
Dryden Vos

 

            Le personnage de L3-37 prête aussi à discussion. Cette robotte amie de Lando, à la personnalité révolutionnaire et féministe bien particulière est sans doute un peu trop extrémiste dans son caractère, même si ses combats politiques sont forts intéressants et à propos ces derniers temps. Elle est la touche humoristique (heureusement loin de Jar Jar tout de même) du film tout en étant touchante. Difficile de la détester même si son rôle et une partie des événements qui se déroule sur Kessel frôlent le ridicule.

 

L3-37
L3-37 mène son combat

 

            Erin Kellyman ne m’a pas convaincu dans le rôle d’Enfys Nest aussi bien avec que sans le masque. Manque de présence et de charisme, mais il est vrai que le personnage reste jeune. Par contre j’aimerai en savoir plus sur ce personnage qui, comme Qi’ra ou Dryden, mérite largement d’être développé dans l’univers étendu.

 

Enfys Nest
Enfys Nest

 

            Évidemment le film ne retrouve pas le côté épique des SW classiques puisqu’ici, les enjeux ne sont pas de l’ordre de la galaxie, mais bel et bien de quelques personnages, de leur construction et de leur survie.

          La bande-son, bien que correcte, manque également un peu de piment – nous n’avons même pas le frisson au début du film.

          Le côté Far West de cet opus convient bien à Han Solo notre cow-boy de l’espace, tout comme l’histoire qui nous plonge pour la première fois du côté des mafieux de cette galaxie lointaine très lointaine.

 

Solo

 

          Par contre j’ai eu plus de mal avec la vision que le film donne de Corelia dont j’avais acquis une image bien plus propre et technologique à travers les romans de l’ancien univers étendu devenu obsolète. Mais il est vrai que l’on ne voit qu’une toute petite fraction de la planète.

       Pour ceux qui auraient un problème avec la chronologie de ce film du fait de l’apparition pour un bref instant d’un personnage, sachez qu’il n’y a pas d’incohérence et que cela est tout à fait possible à cette époque (environ 10 ans après La Revanche des Sith) d’après les événements de l’univers étendu officiel. Cette scène présage d’ailleurs d’un développement ultérieur. Dans un Solo 2 ou plus probablement dans une BD ou roman ?

          Côté fan service, il y en a de nombreux que vous pouvez retrouver en détail sur le site starwars-universe.com (rubrique : Le guide ultime des références de Solo: A Star Wars Story à l'Univers Star Wars). Pour ma part j’avais noté (entre autres) la référence à Aura Sinn.

 

Le Faucon Millénium
Le Faucon Millénium

 

          Je pense que le film souffre d'une sortie trop rapproché d'avec Les Derniers Jedis et qu'il aurait été plus judicieux de le repousser à Décembre afin d'éviter la surdose de SW (car cela est possible, comme pour les films de super-héros).

 

          Comme je l’ai dit en introduction Solo : À Star Wars Story n’est pas le plus grand film de la licence, néanmoins il est un indispensable très agréable à l’histoire de Han Solo donc à l’univers SW. À voir donc (et de préférence sur un grand écran avec du bon son…).

SOLO : A STAR WARS STORY, envol à bord du Faucon.

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Tag(s) : #Star Wars, #Chronique Cinéma
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