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Retour des DORMANTASTIQUES 2018 : je n'ai pas fais mouche !

Me voici revenu du Festival de Dormans, 4e édition.

 

Un beau Festival organisé avec force, conviction et courage par Virginie et sa troupe que je remercie pour m’avoir accueilli encore une fois aux côtés de nombreux auteurs, illustrateurs, artisans et artistes.

Le beau temps était là, limite trop chaud le dimanche (surtout sous le chapiteau) mais rien d’irrémédiable pour les visiteurs qui furent nombreux.

 

Festival Dormantastique

 

Si j’ai découvert la joie du bain-marie dans un évier avec l’eau d’une bouilloire, je n’ai hélas pas pu voir l’ensemble des activités proposées qui étaient nombreuses, ni même les concerts du soir (trop de fatigue et des clefs à récupérer pour dormir). Néanmoins j’aurai pu entendre les chants de Demoiselle Douaint, assisté en partiaux représentations des excellents Quinte Septime qui ont adapté leurs scénettes au thème de l’année (Alchimie), sans oublier le sublissime Saladin. J’ai, entre autres, raté (une fois encore) la belle Lundazepa dans ses œuvres, la démo de quidditch qui pourtant m’intriguait ou les tours de Walenty.

Retour des DORMANTASTIQUES 2018 : je n'ai pas fais mouche !
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Bref rien à redire sur l’organisation et un très beau Festival.

Maintenant, je dois avouer que côté nouveaux lecteurs, ce fut un bide dramatique… Le dimanche après-midi après un bilan très mauvais, mon état se situait entre désespoirs, déprime et ras-le-bol… heureusement que la bonne ambiance était là, en particulier avec mes amis auteurs à l’humeur joyeuse et tenace.

 

 

Ai-je un visage non avenant ? Une voix désagréable ? Les deux ?

Une incapacité à communiquer sur mes livres pour donner l’envie de découvrir toute la richesse qu’ils contiennent ou le fun pour ce qui est de la jeunesse ?

Possible, je n’ai pas la fibre commerçante.

 

Est-ce aussi un problème plus général ? La désertion de la lecture par le public ? Il faut dire quand, à la question d’accroche : « qu’aimez-vous lire ? », on vous répond régulièrement « Moi… ? Je ne lis pas du tout »… C’est, comment dire (cocher la case qui vous convient) :

            O inquiétant

            O Effarant

            O Désespérant

            O Les 3

Évidemment, pour moi, le concept « ne rien lire » est juste au-delà de ce que je peux concevoir. Pour moi, la lecture est vitale, indispensable, instructive. Elle développe l’imagination et ne fait pas que la nourrir comme un film ou une BD, mais bien sûr, elle demande un peu plus d’efforts et de temps. Ce qui ne veut pas dire que je rejette les autres loisirs. Je lis énormément de comics et de BD, je regarde des séries, vais au cinéma, regarde quelques documentaires et lis des revues scientifiques. Je conçois donc que l’on aime tout cela, mais de là à ne JAMAIS ouvrir un roman ou un recueil de nouvelles, ça m’échappe.

Le comble est sans doute ce couple qui m’avoue ne jamais lire ni l’un ni l’autre et de trouver désolant que leur garçon de 12 ans ne lise pas… Et si vous montriez déjà l’exemple, même si cela ne fera pas forcément tout ?

 

 

Vous le comprendrez, je suis un peu boulversifié (je sais ce mot n’existe pas) au point même que je me suis demandé, « à quoi bon continuer d’écrire ? »… Tout laisser tomber traverse mon esprit dans ces instants-là… Rapidement, car l’écriture est depuis longtemps dans mon essence. C’est déjà bien d’écrire, mais c’est également agréable de pouvoir partager ce que l’on crée, et ce sans perdre d’argent.

 

Car il faut bien le dire, lors de mes deux derniers festivals, je ne suis pas rentré d’en mes frais. Certes – et j’en suis conscient – 99.95 % des auteurs tout aussi inconnus que moi ne vivent pas plus que moi de leurs écris (et encore j’arrive à faire quelques bénéfices…pas de quoi s’affoler non plus), mais perdre de l’argent à chaque festival… c’est autre chose.

 

 

Le problème peut-il aussi venir de la notion de Festival ? Sans nul doute que cela joue (et je ne suis pas le seul à le dire).

Lors d’un Salon du livre (spécifique imaginaire ou non), les visiteurs sont des lecteurs et viennent pour découvrir des livres (ou voir leurs auteurs stars dans les grands salons), ils sont donc déjà plus à l’écoute et vous pouvez avoir une conversation souvent plus dense que la simple répétition ad libitum (voire ad-mortem) de votre tirade pour exposer votre livre (ce que j’ai fait jusqu’à l’écœurement pendant 2 jours).

Lors d’un Festival, il en est tout autre. Les visiteurs viennent avant tout pour passer une bonne journée en profitant des divertissements offerts (et gratuits pour la majorité), lorgner les échoppes artisanales (éventuellement se laisser tenter par un ou deux bibelots magnifiques, mais pas tant que cela à ce que j’ai entendu) … Rares sont donc ceux qui viennent aussi pour les livres. Ce qui laisse les auteurs face à des gens peu, voire pas du tout réceptifs et l’on peut s’estimer heureux lorsqu’ils disent lire… et qui plus est du fantastique !

 

 

On peut se demander si 60 auteurs ce n’est pas trop pour ce type de festival (outre les aides que cela permet d’obtenir, car considéré comme culturel) ?

A mon très humble avis, c’est trop. La moitié serait déjà plus raisonnable avec un tri afin de varier la demande (pas 30 jeunesses ou 30 SF par exemple et varier les auteurs d’une année sur l’autre). Pour ce qui est de Dormans, tous seraient alors réunis en un lieu unique. Les salles du château moins fréquentées par les visiteurs pourraient alors recevoir des activités pour les enfants (créations d’objets, lectures, dessins ou conteur) et pourquoi pas des débats ?

Evidemment certains auteurs resteront sur le carreau. Mais un week-end à écrire ou à se divertir auprès de sa famille vaut peut-être mieux que 2 jours « perdus » (si ce n’est la sympathie des amis et du Festival.)

 

 

Il est évident qu’après cette nouvelle expérience peu concluante, je vais revoir mes priorités et ma présence sur les festivals. Cela ne veut pas dire que je n’en ferai plus, mais que je vais me limiter pour favoriser les salons du livre et les dédicaces en librairie, certes plus moroses, mais où des lecteurs repartent pour découvrir mes livres.

 

Cependant et je tiens à le redire, cela ne remet en rien en cause la qualité des festivals auxquels j’ai participé et encore moins le dévouement, la gentillesse et le professionnalisme des organisateurs que j’admire pour leur engagement et remercie pour tous leurs efforts.

 

Lé débat est ouvert, j'attends vos avis.

Tag(s) : #Mon Actualité
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