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LA MORSURE DES ROSES, très beau.

Sans nul doute et vous le savez j’ai apprécié le style de Christophe Guillemain à travers deux autres de ses publications : « L’enterrement des étoiles » (Éditions Mnémos) et le magnifique « La marche de l’enfant-saule » (Éditions Kelach).

Christophe a une écriture très évocatrice et un imaginaire qui sent bon le merveilleux et la poétique. Ses personnages sont échappés de contes à l’ancienne et sont saupoudrés d’insolites. Quant à ses univers, ils sont à l’avenant avec un côté décalé et iconoclaste.

« La morsure des roses » n’échappe pas à la règle avec ces sœurs et demi-sœurs filles d’un père divin et autoritaire Ur-Orio. Enfants isolés durant leur vie, les 5 sœurs ne s’entendent pas si bien, les deux aînés terrorisant leurs cadettes. Les deux plus jeunes ont d’ailleurs quitté le territoire qui leur était dédié par leur père pour s’aventurer dans le monde à la suite du meurtre de leur précepteur. Si leurs routes se sont séparées, la plus jeune Caelynn, fidèle à son père aimé, cherche à retrouver Riveline afin de protéger l’enfant qu’elle attend de la vindicte des deux aînées voulant briser la destinée de leur père.

Cette quête sera semée d’embûches d’autant que les deux aînées sont dotées de dons puissants et originaux. Sans compter que la cour très bigarrée du roi, époux de Riveline, n’est pas sans avidités et complots.  Caelyn pourra-t-elle faire confiance au frère du Roi et à sa propre sœur la géante Llybia (personnage que j'adore) ?

Une belle lecture et une aventure fabuleuse qui n’est pas pour autant dénuée de sens comme c’est le cas des autres écrits de Christophe. Les liens familiaux sont explorés, en particulier la relation tutélaire parents - enfants et l’émancipation de ces derniers. Le roman développe également la confrontation entre l’individu et une destinée qui semble inéluctable, un peu à l’image des dieux nordiques confrontés à l’impossibilité de sortir de leur rôle comme l’a traité l’immense Édouard Brasey dans sa trilogie « La Malédiction de l’anneau ».

J’ai souri en découvrant le jeu de l’oie grandeur nature dans « La morsure des roses » comme un écho au jeu d’échecs dans « la marche de l’enfant-saule ».

Un roman que je ne peux que vous conseiller.

La Morsure des Roses de Christophe Guillemain
Éditions Mnémos (imprimé en UE)
280 pages – 20 €
Couverture : Cyrielle Foucher

LA MORSURE DES ROSES, très beau.
Tag(s) : #Chronique Littérature
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