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La légende de la Pierre Sacrée est le premier tome de Sheendara, roman de Fantasy Moderne écrit par Lara B. Sparrow, aux éditions Bénévents.

 

Sheendara.jpg

 

Le propos de ce Roman peut sembler assez classique : un puissant méchant ne vivant que pour la destruction et une prophétie prédisant la venue d’un élu qui sera aidé de 12 individus (pas des apôtres) pour sauver Sheendara de ce Drako.

 

Mais LB Sparrow ne s’arrête pas à cette trame de base ; elle la densifie de nombreux éléments :

-- Drako, aussi basique soit-il dans ses motivations (il aime le chaos, provoqué la peur, la souffrance et la mort), a aussi un ennemi intime qui s’oppose à lui depuis des millénaires. L’enjeu de chacun de leur affrontement fait parti des bonnes idées de ce roman.

-- Nous sommes dans ce que je qualifierai un univers de poche à très faible densité de population. Mais il y a une raison à cela ; la quête de Sheendara ne serait peut-être qu’une partie d’un cycle ; une répétition infinie ( ?).

-- Et bien sûr, il s’agit de Fantasy Moderne (ou Urbaine, mais rien à voir avec le Cycle de l’Eveil). En effet, une « grande » partie des protagonistes viennent d’un univers parallèle post moderne appelé simplement « le Monde Connu ». La plupart d’entre eux sont même des condamnés à mort. Nous avons également deux androïdes qui vont côtoyer des centaures, nains et autres elfes.

 

Comme je l’ai indiqué dans l’intitulé de cet article, de mon avis, Sheendara est un roman qui séduira plutôt des jeunes lecteurs (Dès 10 / 12 ans).

-- La Trame est globalement simple et très linéaire.

-- Les personnages sont plutôt lisses. Même s’ils ont des caractéristiques spécifiques de part leurs connaissances et leurs aptitudes (l’astrologue, le médecin, l’archer, etc…) leurs personnalités sont assez semblables ; ils sont tous gentils, tolérants et sensibles. Même Kelm ne sort pas assez du lot et son charisme semble plus né de son statut que de sa personnalité.

-- Globalement d’ailleurs, l’ensemble des peuples ou individus (hors ceux contrôlés par Drako) sont aimables. Même ce militaire d’expérience qu’est Finus n’a rien de la caricature habituelle du soldat obéissant et obtus. Cette caractéristique donne au roman un ton léger renforcé par les noms de certains protagonistes (Rasemotte III ou Criip le dragon « nounou ») mais aussi par le nom des armes fait pour être compréhensibles (pistéolaser ou bazoolaser).

 

Quelques petits points négatifs :

-- La ville de Benak est à mon avis un élément inutile au roman. Cette cité moderne n’apporte rien. Sa présence est plutôt incongrue. Berka aurait pu surgir à n’importe quel moment du voyage des Sheendarien. Heureusement la présence de cette cité n’est que fugace. (A moins bien sûr que son utilité se concrétise dans la suite).

-- Si Aïkis est intéressant, (mais peut-être pas assez développé dans sa spécificité) un second individu de la même espèce me semble inutile. Un retour de la mémoire d’Aïkis aurait pu être suffisant pour apporter certaines informations.

-- Même si la présence des scientifiques est logique dans l’histoire et les motivations de l’étrange monsieur Q, je regrette leur caricature (ils sont assez ridicules) et leur inutilité. Un des 12 aurait pu venir de ce groupe, rendant plus important pour le récit l’arrivée de cette troupe dans Sheendara.

-- Pour revenir à Q, je trouve sa démarche pas toujours très scientifique. Choisir des condamnés à mort pour les envoyés vers un inconnu potentiellement sans retour, pourquoi pas. Passe encore de les vider de leur mémoire (quoique…), mais pourquoi nu ? Par pure vengeance et soif d’humiliation selon Q lui-même. Afin qu’il puisse survivre un minimum et m’apporter des informations sur ce monde inconnu de Sheendara, je les aurai plutôt équipés d’armes et d’équipements de survie ; tant pis pour l’assouvissement de mes bas instincts.

 

Mais bien entendu hormis ces quelques détails, Sheendara a de très bons atouts.

-- J’ai particulièrement apprécié le mélange des genres (que l’on retrouve, par exemple,  dans la série des Gor avec une origine différente de cette mixité). De même, l’apparition de Myrrdin ainsi que son implication dans les événements de Sheendara est agréable.

-- On ressent bien que derrière les éléments qu’elle donne, LB Sparrow a un monde construit, détaillé et qu’elle maîtrise.

-- Et un point très positif : son interprétation des dryades à travers ses femmes-lianes, un peuple original et magnifiquement bien rendu (j’en redemande).

 

A noter que, même si une suite est annoncée, ce premier tome termine une étape.

 

Sheendara est un beau roman, riche de nombreuses idées et trouvailles, qui devrait ravir de nombreux lecteurs comme le confirme ma fille (11 ans) qui vient de s’y attaquer.

 

Info de dernière minute : le Tome 2 ne devrait pas tarder.

Tag(s) : #Chronique Littérature
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