Retour du FESTIVAL LEGENDARIA : Décevant.

Me voici de retour du Festival Légendaria qui se déroulait à Dijon le week-end du 06 et 07 avril.

Mon titre a annoncé la couleur, celle d’un gris décevant.

Pourtant sur le papier, Légendaria était prometteur : une ville d’importance, un week-end printanier avec une météo clémente pour ce type de manifestation indoor (ni trop beau, ni trop moche), une salle spacieuse, facilement accessible (dont le tramway) et avec parking pour les exposants et les visiteurs. Ajouté à cela la présence de doubleurs aux voix désormais célèbres (voix de Will Turner ou de Circée Lanister pour ne citer qu’eux) pour attirer du monde. Sans oublier le génial duo de conteurs des Mondes de Lundazépa, lui plutôt pour les adultes, elle pour les enfants.

Point négatif sur le papier (que j’ai découvert dimanche) : une entrée adulte à 15€ (le prix d’un livre).

Idem sur place : des organisatrices certes jeunes, mais sympas et arrangeantes (notre stand n’avait pas la taille payée, elles ont remodelé tout aussitôt pour avoir linéaire prévu... Au passage : un grand Merci à tous les organisateur et bénévoles), une salle chauffée, lumineuse et agréable. Ajouté à cela peu de concurrences (un stand librairie, un stand d’une autre jeune ME et l’autoédition d’un premier roman) et des artisans de qualité (en particulier dans notre salle).

En particulier les magnifiques créations en cuir ou mixé avec du bois (à l'aide d'un autre artisan de Cafeine >> LIEN.

Où les créations en pierre reconstituée - certaines étant revenues avec moi d'Angel Coeur de Pierre >> LIEN

Points négatifs sur place (dont je me suis rendu compte a posteriori) : le peu de concurrence implique aussi que les visiteurs ne sont pas là pour acheter des livres comme la surprise de certains en tombant sur notre stand me l’a fait comprendre. Notre salle aussi sympa soit elle était excentrée et donc moins visible (selon des visiteurs, il y avait plus du double de monde dans la salle principale).

À cela, il faut ajouter les desiderata désormais récurrents du samedi : je parle des Gilets Jaunes. Même si de nos stands, nous n’en savions rien, Dijon aurait été pas mal impacté le samedi. Tramway bloqué, bus déroutés, charge policière avec gaz lacrymaux et tout cela à quelques rues de nous… Autant dire que cela n’engage pas les gens à sortir dans la rue. Autant dire aussi que de nombreux artisans d’art pour lesquels ces festivals sont importants commencent vraiment à haïr (le mot n’est pas de moi) les Gilets Jaunes qui impactent grandement des revenus déjà souvent très justes, d’autant plus par rapport au temps de travail que cela représente.

Quant aux dimanches, c’est un dimanche. Donc potentiellement un peu plus de visiteurs, mais beaucoup plus de « touristes » qui viennent plus voir et se divertir qu’avec l’intention d’acheter.

Au final, un nombre de visiteurs / acheteurs potentiels bien insuffisants ; rien à voir avec la première édition de l’an passé selon ceux qui y étaient. De même la publicité autour de l’événement aurait été insuffisante (pas d’affiches dans la ville par exemple…mais ça coûte cher aussi si la ville n’aide pas).

À cela il faut sans doute ajouter un pouvoir d’achat en berne et sans doute moins de grands lecteurs qu’avant.

De mon côté j’avais la double casquette et donc un stand tout aussi double à gérer à moi tout seul : mes propres écrits et ceux des Éditions Kelach puisque j’en suis un des associés. Plutôt que faire d’un côté mes livres et de l’autre ceux de Kelach, j’ai opté pour une présentation par âge et genre (en regroupant les anthologies ensemble). Vu que les spectacles n’étaient pas loin (ils empiétaient même grandement sur ma travée), j’ai mis les livres jeunesse en première ligne vers la scène. J’ai acheté des chevalets pour présenter chaque livre, emmené de la déco en puisant chez moi, mis des mini fiches à chaque livre, et des petits cartons promos (qui, de fait n’ont pas fait plus vendre). Une belle tablée, me semble-t-il.

Sur les deux jours, j’ai dû m’absenter en tout et pour tout 25 / 30 minutes de mon stand sur 20 heures) et je ne me suis assis que pendant les moments vraiment morts et il y en a eu (en particulier dès 17h00 / 17h30), sinon j’étais au taquet abordant toutes personnes passant à porter de voix pour leur présenter Kelach et l’intégralité des livres présents (j’ai tout lu). Un aperçu que je développais ensuite selon que la personne montrait de l’intérêt pour tel ou tel autre livre.

Le résultat fut donc… décevant et loin de mes attentes. J’espérais bien vendre au moins 20 livres de Kelach et 20 des miens, finalement le score est de 5+13… mauvais donc et toujours pas d’accroche pour la Geste d'un Tisserand (trop triste !) Sans même compter le coût d’achat des livres, je ne rembourse pas la demi-part du stand payé par Kelach et si je rembourse juste ma demi-part, je ne me paye ni le coût du trajet ni le coût du logement… Déficitaire donc.

J’espère juste que la majorité des gens que j’ai croisés iront jeter un œil sur le site de Kelach et le mien. Je souhaite également (mais là j’ai moins de doute) que les quelques visiteurs partis avec un roman ou une anthologie auront plaisir à les lire… et pourquoi pas le feront savoir.

Rien ne dit que j’y retournerai l’an prochain… Mais peut-être devrai-je donner une seconde chance à ce salon tout de même prometteur.