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H+ Transcendance

« Transcendance » conclut plutôt brillamment la trilogie H+ de Célia Ibañez.

 

Chronique du T1       Chronique du T2

 

Comme vous le savez désormais H+ ou HA, signifie Humain Amélioré, entendre grâce à la cybernétique et aux remplacements de membres. Issue des bas-fonds, grâce à sa victoire à un concours d’écriture, Vénus a pu accéder à ce rêve, accéder à la haute société et devenir une HA… partielle pour le moment, car elle se retrouve au cœur d’un complot mené par les HNA ou humains normaux généralement en bas de la société. Pire à la tête de ces terroristes, se trouve le célèbre présentateur Harry pour lequel le cœur de Vénus a fondu.

Rien ne va donc, car en plus Vénus a découvert qu’elle faisait partie d’un groupe d’enfants qui ont subi des expérimentations secrètes dont ils ne se souviennent pas et que le président Atlas compte donc sur « son fluide noir » pour ses plans. Les décisions souvent égoïstes de Vénus engendrent catastrophe sur catastrophe et en commençant ce troisième tome, nous espérons qu’elle va enfin inverser la vapeur alors qu’elle se retrouve – à son corps défendant - dans une ville secrète de HNA où se sont réfugiés également son ami d’enfance Nicko, mais aussi Harry. Est-elle prête à jouer leur jeu à présent ? Tout pourrait bien dépendre de l’attitude d’Harry à son égard.

 

Un dernier tome qui demeure sur un rythme soutenu et un style décoiffant avec tous ces termes générés en partie par l’esprit inventif de l’auteure, même si certaines inventions dérivent d’inventions existantes (telles les bulles à boire).  Célia Ibañez incorpore toujours des gadgets fous, utiles ou non, dans les ajouts cybernétiques de ses personnages en disposant. Elle apporte ainsi richesse et originalité à son monde. Une fois encore, elle maîtrise le caractère impétueux de Vénus et tente de gérer les décisions de celle-ci.

 

Cette fois, il y a quelques moins dans ce tome.

Tout d’abord, pour moi, il y a un trop-plein de « romance » entre Vénus et Harry. Le je t’aime / je t’aime pas – je t’aime malgré tes choix de vie, etc… finit par prendre trop de place. Une relation en filigrane tout le long du tome qui semble plus déterminante que le reste, y compris la logique ou les autres.

Il m’a aussi manqué une petite mise au point au début à la « si certains éléments du tome 2 ont un peu fuient votre mémoire, voici quelques rappels lors des discussions entre personnages ». Cela a retardé un peu ma mise en route dans l’histoire.
Enfin je m’attendais à ce que les « mutés » que l’on découvre dans le tome 2 prennent une place plus importante et ne se limite pas à l’utilité du « fluide noir ». Mais je concède en cela le libre choix de l’auteure d’orienter son histoire vers d’autres lieux que mes souhaits.

 

Je dois avouer que le dernier tiers du livre m’a étonné et quelque peu désorienté avec son style différent, non pas dans l’écriture, mais dans le genre. Je vous rassure nous restons dans la Science-Fiction, mais avec un petit côté pulp des années 70, l’homme ou l’homme-machine face à une nature belliqueuse avec quelques éléments presque irréalistes comme cette blague de mauvais goût de Harry. Et puis cette « presque » incohérence prend tout son sens et là j’ai été bluffé. Cette partie s’intègre parfaitement au personnage de Vénus et à la fin de la trilogie.

C’est donc un des plus que je retiens de ce tome 3, mais il y en a d’autres, comme le style de l’auteure et sa capacité a enchaîné les événements comme ce début qui vous immerge directement dans l’action et vous donne le ton (le thon pourrait-on dire !)

J’ai particulièrement apprécié l’échange des souvenirs qui apportent des réponses et donnent de la profondeur à Harry au passé loin d’être idyllique.

Atlas confirme son statut de méchant bien immoral et sans empathie (c’est peu de le dire) avec en particulier une scène bien sanguinaire… accrochez-vous, ça laisse des traces.

Quant à la conclusion… et bien je vous laisse voir, mais pour moi, elle fait partie des gros plus.

 

Au final, une trilogie inventive, original et sans repos porté par une écriture adaptée, fluide et entrainante. Nul doute qu’elle est à découvrir.

H+ Transcendance
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