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A un SANGLOT de moi, tu REPOSES.

 

Mathieu Guibé nous propose ici un recueil de ses nouvelles qui regroupent des histoires précédemment imprimées dans le devenu introuvable Germ-iN-es[sens]ce, ainsi que la « Princessse des Neiges » également publiée dans le très beau Quintessence Hièmale, (LIEN ves ma chronique) le tout ajouté de 5 inédits.

Voici quelques mots sur certaines de ces envolées :

* Dans l’ombre d’un géant surprend par la modernité de son propos puisque nous voilà dans les coulisses d’un « boys band » célèbre, des années après sa scission.

* L’ennemi dans la glace fait écho au thème de la célébrité déchue, mais nous entraîne dans un domaine tout autre, bien plus fantastique, vers une fugace romance rouge sang.

* Le bug humain nous emporte à des années de là, dans une froide anticipation ; sujet de réflexion sur notre individualité, notre libre arbitre et le pouvoir politique.

* Les pigeons crèvent sous les ponts est une brève nouvelle qui porte aussi à réflexion sur notre société d’aujourd’hui et la misère que l’on ignore. Un très beau texte.

* Je placerai Arc en ciel en braille dans la même catégorie sociale que la nouvelle ci-dessus, mettant en scène l’amitié entre un aveugle et un voyant. Là encore un texte touchant qui n’est pas sans me rappeler une scène d’un ancien film (Mask avec l’actrice Cher de 1985).

* Si V.M Location n’a pas totalement emporté mon adhésion au départ, je dois avouer que peu à peu cette histoire de « super » héro a fini par m’intéresser. Un petit jeu en deux temps.

* Sinslayer nous plonge dans une belle tradition vampirique, plus romanesque et élégante que de nombreuses histoires bit-lit modernes qui bradent parfois nos chers suceurs de sang.

* Lis-moi est une magnifique tragédie qui une fois encore explore le handicap aussi bien physique que psychologique. Une histoire à la fois dure et belle.

* Un train pour l’éternité conclue en beauté ce beau recueil. Une touche de tendresse dans un contexte difficile qu’est la dégénérescence cérébrale.

 

L’univers de « A un sanglot de moi, tu reposes » est effectivement multifacette comme me l’indique l’auteur dans la dédicace qu’il m’a sympathiquement faite, mais avec une cohérence d’écriture, d’atmosphère et de sentiments. Si l’ouvrage vogue entre bit-lit nostalgique et romantisme, entre réalité cruel et fiction, il est toujours servi par une dentelle de mots entre rouge sang et noir d’amertume. Plus encore son unité nait du thème qui, à mon sens, ressort de la majorité des textes : la quête du Soi et de son identité.

De très beaux textes que vous pouvez acquérir au moins via Amazon ou la FNAC.

Tag(s) : #Chronique Littérature
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