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Ecrit par Franck Herbert (l’auteur de Dune) en 1970, j’ai découvert ce récit avec sa réédition au Livre de Poche. Il fait parti du Cycle des saboteurs, ne contenant qu’un autre tome indépendant.

 

R l'Etoile et le Fouet

 

Nous sommes dans un univers assez classique pour les années 70, comprendre de multiples planètes colonisées avec des races extraterrestres nombreuses et plus étranges les unes que les autres. Petit accroc à cette tradition : même si le héro est humain tout comme son adversaire, les E.T semblent plus nombreux que les humains et avoir aussi des postes d’importance au sein de l’Univers de la CoSentience  (regroupant les êtres conscients et intelligents).

 

Gros avantage de cette civilisation, ils ont accès aux Couloirs S’œil, créés et contrôlés par les Calibans. Ceux-ci sont une espèce très étrange, à la limite de notre perception et de notre compréhension. Le problème est que cette espèce est en voie de disparition et pire à chaque fois que l’un d’eux meurt, il entraine avec lui dans la folie des millions de gens, faits gardés secrets.

 

Le héro, McKie, est un Saboteur Extraordinaire du Bu Sab ou Bureau des Sabotages. Amusant de remarquer que ce service existe pour mettre des bâtons dans les roues de l’administration qui a une époque aurait eu tendance à s’emballer….

McKie se retrouve appelé et confronté à Fanny Mae, la dernière calibane vivante, dont la sphère (de survie ?) s’est écrasée sur la planète Cordialité. Mais voilà elle se meurt à petit feu, affaiblie progressivement par Mliss Abnethe. Cette humaine ne pouvant supporter la souffrance d’autrui fait fouetter Fanny Mae via des S’œil ans peu s’en émouvoir puisque la Calibane ne semble ni éprouver ni exprimer la douleur.

Là où le danger réside c’est que, selon Fanny Mae, sa terminaison finale entrainera avec elle la mort de tous ceux qui un jour ou l’autre ont usé d’un S’œil, autant dire tout le monde. Pire la calibane et l’humaine semblent lié par un contrat bien difficile à prendre à défaut.

A McKie de s’y employer.

 

Ce Roman intriguant a les défauts de ces qualités.

Je m’explique.

Il traite des autres et en particulier de la communication entre des êtres de cultures et de langages différents. Essentiellement mis en avant dans les échanges entre McKie et Fanny Mae, cette difficulté d’interprétation basée sur une compréhension différente des mots, mais aussi des concepts physiques est également développée vis-à-vis des autres E.T (Treej Tuluk en particulier).

 

Nous voilà donc comme McKie à essayer de comprendre Fanny Mae. Si elle emploie le même langage, les mots utilisés n’ont pas forcément la même signification. Sa perception de notre réalité est bien loin de la nôtre. Nous cherchons aussi à approcher ce qu’elle est.

 

Intéressant, certes, mais encore faut-il tenir le coup (ce que j’ai fait sans trop de mal) car si McKie a du mal à comprendre la calibane, c’est encore pire pour nous d’autant que les concepts scientifiques (ou pseudo) peuvent nous échapper aussi.

Si Herbet joue parfaitement de cette incompréhension, elle peut rebuter le lecteur, donc méfiance, même si l’illumination vient à la fin du roman.

 

D’autre sujet sont abordés plus succinctement : la divinité et la réalité entre autre.

 

Ce livre est très certainement intéressant, mais un peu ardu,

à réserver à ceux qui veulent se creuser un peu la tête.

 

Tag(s) : #Chronique Littérature
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