Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

A COUTEAUX TIRES

Aujourd’hui, je mets fin à la longue absence de mes chroniques cinéma et littératures, les dernières datant de mi-septembre (ouch ! 3 mois). Entre temps, j’ai pris 1 an, débordé au travail et mon bénévolat au sein des Editions Kelach a pris de l’ampleur ne me laissant que peu de temps pour mon blog perso.

Je vais essayer de m’y tenir et même de faire de courts retours sur les films que j’ai vus dans cet espace-temps pour les futures sorties DVD et autres streaming légaux.

Donc « à couteaux tirés ». Harlan Coben Thrombey (Christopher Plummer) est un vieil écrivain de romans policiers célèbre, très riche et malade d’où une infirmière personnelle : Marta Cabrera (Ana de Armas). Le lendemain d’une soirée d’anniversaire en famille, il est retrouvé mort dans sa chambre. Si le suicide est suspecté, l’enquête commence d’autant qu’un privé Benoit Blanc (Daniel Craig) a été payé pour résoudre le mystère.

 

A couteaux tirés

 

Personnellement, j’ai vraiment aimé l’ambiance du film avec cette vieille demeure et ses personnages semblant sortir d’une série policière de mon adolescence à la Jessica Fletcher avec une large touche d’Agatha Christie.

La villa cossue encombrée d’objets et de livres ainsi que les costumes posent ce décor vintage. Les personnages sont cadrés dans des rôles bien spécifiques. Le gris s’efface en apparence pour laisser place à des « presque » caricatures. Néanmoins, nous ne sommes pas dans l’excès, ce qui aurait pu être un choix, plongeant le film dans la comédie. Humour, il y a, mais léger, loin d’un burlesque qu’aurait pu laisser imaginer l’affiche. Celle-ci vogue entre la Famille Adams (le film) et 8 Femmes.

Le début du film fait justement largement penser à 8 femmes aussi bien dans l’esthétique que dans le rythme ou le sujet, puis nous dérivons plus vers le sérieux d’un Agatha Christie. Les interrogatoires / présentations du début qui se chevauchent apportent de l’originalité et du dynamisme au montage ; originalité que l’on perd ensuite pour une structure plus classique.
Attention, nous sommes très loin de l'ambiance loufoque et survoltée suggérée dans la bande annonce, ce qui peut donc décevoir. personnellement, je n'avais pas vu la bande annonce avant le film.

 

Daniel Craig campe un policier pausé, loin d’un James Bond, plus proche d’un Hercule Poireau ou d’un Columbo, apte à décontenancer les suspects par sa fausse décontraction. Un rôle, qu’étonnamment, il maîtrise très bien.

Difficile de totalement oblitérer Captain América, tant la musculature de Chris Evans reste sous-jacente, même si son personnage de jeune arriviste est éloigné de son personnage récurent. Néanmoins, l’acteur montre qu’il peut jouer autre chose qu’un superhéros (il fut aussi la Torche dans les quatre Fantastiques).

 

A couteaux tirés - Chris Evans

 

Les personnages féminins incarnés par Jamie Lee Curtis (Linda Drysdale) et Toni Colette (Joni Thrombey) m’ont plus séduit que les personnages masculins « secondaires ». Plus de présence ou d’originalité selon les cas.
Le personnage de Meg Thrombey (Katherine Langford de 13th raisons why) et plus encore du jeune Jacob Thrombey (Jaeden Martell) auraient mérité un peu plus de développement. Entre la communiste poète et le petit con raciste, il y avait de quoi faire.

 

A couteaux tirés

 

L’intrigue reste suffisamment complexe pour qu’au début on s’interroge sur le coupable possible, mais après une bonne moitié de film il est possible d’échafauder un plan proche de la conclusion malgré un coup de théâtre. L’intérêt devient alors plus les détails du comment et comment démontrer cela.

 

A couteaux tirés

 

Un film au bon goût rétro, sympathique et intrigant, globalement bien servi par les acteurs, le décorum et la mise en scène.

A COUTEAUX TIRES
Tag(s) : #Chronique Cinéma
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :