L’équipe des cinq cavaliers d’Insaisissable, revient presque à l’identique, si ce n’est l’apparition d’un nouveau « quatrième » cavalier, Lula (Lizzy Caplan), parachutée dans le groupe suite à la défection de l’actrice Isla Fisher (Henley).
Cela fait de long mois que l’équipe reste dans l’ombre sans être utilisée par l’œil, mystérieuse organisation de « magiciens » qui soutient le bond droit. Attente qui exaspère Atlas (Jesse Eisenberg) qui se verrait bien prendre la place de leur « chef » Dylan (Mark Ruffalo) toujours au FBI. Enfin l’appel arrive : ils doivent dénoncer les manigances d’un génie de l’informatique dont la nouvelle puce électronique est e fait capable de percer tous les secrets de nos appareils informatiques.
Une grande mise en scène se met donc rapidement en place, cependant le spectacle va tourner au cauchemar quand ils se retrouvent piéger par plus malin qu’eux, dévoilant même que Jack Wilder (Dave Franco) est bien vivant. Ils doivent fuir via leur solution de repli… qui s’avère tout aussi catastrophique.
Derrière cette manigance un homme d’affaire peu scrupuleux, psychopathe et officiellement mort, Walter Mabry (Daniel Radcliffe) qui a besoin d’eux pour une mission…
Difficile de ne pas regretter le personnage de Henley, d’autant que l’arrivée de Lula est plus qu’artificielle. Cette nouvelle cavalière malgré son bavardage et son extravagance réussit tout de même à s’imposer et à s’intégrer à l’équipe.
Daniel Radcliffe s’en sort plutôt bien dans son rôle d’industriel froid et timbré, réussissant- en partie - à faire oublier ce sorcier qui risque de lui coller à la peau un certain temps.
L’arrivée de Chase, le jumeau de Merritt (Woody Harrelson), en échappé des années discos apporte une touche de folie supplémentaire et une rivalité qui manque tout de même d’un peu de pêche.
Si, la réutilisation de Arthur Tressler, l’un des méchants du premier opus, même si elle apporte un plus à la motivation de Walter, me parait dispensable, celle de Thaddeus Bradley me semble dommageable. Outre qu’elle sent le réchauffé, sa présence altère la cohérence du premier film (mais je n’en dirai pas plus pour ne pas rien divulguer). Et ce, malgré que ces deux rôles soient tenus par de grands acteurs que j’apprécie : Michael Caine et Morgan Freeman.
Même si ça l’est moins que dans le un, l’histoire est envolée et tonique avec des effets de tiroirs et des explications à rebours des astuces utilisés (même si ça ne tient sans doute pas toujours la route). Quelques affrontements directs apparaissent, sans violence excessive.
Plusieurs scènes tiennent en haleine, d’autres plus légères amènent à sourire. La séquence du passage de la carte de cavaliers à cavaliers est, par contre, un peu trop longue, d’autant que la manipulation semble bien inutile.
Amusant et bien trouvé que les cavaliers soient restés des héros modernes pour les gens qui les ovationnent dès qu’ils apparaissent.
Hormis le retour de Thaddeus et ce que cela implique, le scénario complexe m’a séduit, avec ses plans dans les plans et donc ses rebondissements. Mettre les cavaliers dans uns position difficile, non contrôlée, apporte un renouveau au thème. Enfin, le fait de retourner aux origines des motivations de Dylan enrichisse le personnage d’une petite (très petite) touche de psychologie.
La mise en scène de Jon M. Chu est moins grandiose que celle du Français Louis Leterrier qui avait réalisé le premier. Je la trouve moins maîtrisée, plus orientée vers le dynamisme avec trop de plans rapprochés, en particulier, des affrontements qui en deviennent confus. La narration cède la place à l’action.
Au final Insaisissable 2, même s’il ne se hisse pas au niveau du 1 (LIEN), reste très correct et très divertissant. Il ne faudrait pas que le 3, soit celui de trop.
Remarque : le procédé d’user de tour de prestidigitation me rappelle cette ancienne série Le Magicien (diffusé en 75-76 en France sur Antenne 2)de et avec Bill Bixby (connu aussi pour son rôle de « David » Banner dans la série TV Hulk 1978-89) dans le rôle d’Anthony Blake.