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HUNGER GAMES 2, L'EMBRASEMENT

Soyons réaliste le premier Opus d'Hunger Games ne m'avait pas vraiment séduit et ma chronique avait été sévère (LIEN). Ayant visionné de nouveau, le film avant d'aller voir le 2, je dois avouer que j'avais été peut-être un peu dur (mais juste un peu). Cette deuxième séance avait levé partiellement les a priori que je pouvais avoir pour aller voir la suite ; j'y ai donc suivi ma petit famille moins à reculons que prévu.

Et bien j'ai eu TORT d'y aller à pas mesurés, car cette suite plus mature m'a vraiment EMBRASE.

J'y reviendrai... place au cours résumé :

                  

Nous avions laissé Katniss Everdeen (Jennifer Lawrence) et Peeta Mellark (Josh Hutcherson) double vainqueur des 74ème Jeu de la Faim après avoir forcé la main du meneur de jeu qui en périra et contrariant extrêmement le Président Snow (Donald Sutherland). Trop d'espoir, ce n'est pas bon.

Suite à ce triomphe, ils se partent faire l'obligatoire tournée des Districts, doivent jouer les amoureux, remercier le Capitol de sa générosité et surtout ne pas continuer à forger les âmes pour la révolte. Peu rôdée à la manœuvre, la sincérité de Katniss (en particulier en l'honneur de Rue) ne fait qu'amplifier l'opposition.

Snow furax, trouve la solution en un nouveau Meneur de Jeu inspiré par Katniss, Plutarch Heavensbee (Philip Seymour Hoffman). Pour les nouveaux jeux, celui-ci propose de sélectionner les nouveaux Tributs parmi les survivants des gagnants des précédents jeux. Katniss étant la seule femme de son district, elle y sera forcément et les actes qu'elle devra commettre pour sa survie devraient la discréditer aux yeux de tous et briser la révolte qui gronde.

Katniss et Peeta se retrouvent sélectionné, avec des candidats de tous âges, dont la majorité n'est guère ravi de se retrouver là....

                       

J'ai été incroyablement emporté par ce film tant pas le suspens, le dynamisme, le monde et même les personnages derrière lesquels se cachent les performances d'acteur.

Après l'introduction et la mise en place qu'était le premier film, le deuxième opus se permet avec bonheur d'enrichir les personnages, offrant en particulier à Jennifer Lawrence une palette d'émotions bien plus large que ce que la très réservé Katniss avait laissé transparaitre dans le 1. Personnage cherchant avant tout à sauver la peau de sa famille et de ses proches dont Peeta au premier rang, elle passe de la détermination aux larmes, du trauma de la première arène à la défiance vis à vis de Snow, de son refus de la figure de prou à la fille têtue et intransigeante, sans parler de ses sentiments amoureux brouillés (heureusement loin d'un romantisme ado qui serait mal venu)

                          

Son personnage est tellement central qu'il laisse peu de place aux autres (qui arrivent pourtant à s'en faire une). A mon goût le personnage de Peeta reste effacé alors que sa personnalité mériterait aussi d'être mis en avant. C'est un assoiffé de justice, fidèle à des principes moraux et à son amour inconditionnel pour Katniss même si elle ne lui rend que peu (L'Amour ne se commande pas). Mais au delà de cela, il a l'intelligence de la médiatisation et perçoit bien mieux leur situation ambigüe que Katniss.

                  

L'ensemble des personnages prenne du relief (contrairement au film qui a la bonne idée de rester en 2D et d'éviter un 3D souvent inutile). Ainsi, la chaperon des deux héros, Effie Trinket (Elizabeth Banks) brise le masque, presque au sens propre, pour laisser paraître sa sensibilité, donc son humanité, à l'instar de Cinna (Lenny Kravitz) qui avait déjà montré cette rare facette dans le 1.

Mieux encore, le film (le roman) s'intéresse aussi à une bonne partie des autres candidats qui deviennent bien plus que des combattants. Le scénario en profite pour nous parler du traumatisme post arène, déjà abordé à travers l'alcoolisme de Haymitch Abernathy (Woody Harrelson) que l'on retrouve différemment avec le duo drogué qui dans une scène en particulier (avec Peeta) réussit à nous émouvoir. Finnick Odair (Sam Claflin) et même un personnage plus secondaire comme Johanna Mason (Jena Malone) non rien de caricatures monolithiques, mais son des personnages à plusieurs facettes. Passionnant. Quand au casting, il est remarquable et je veux saluer la prestation fabuleuse de Lynn Cohen dans le rôle de la muette Mags. Il suffit d'un regard de l'actrice pour que naisse une empathie immédiate envers son personnage, nous emportant encore plus dans l'intérêt que nous avons pour les Tributs, nous permettant de trembler avec eux.

                                     

Et trembler, nous y aurons droit, ne serait-ce que par le trio Brume / Singes / Oiseaux qui nous tiennent en haleine. Et l'attachement avec les personnages étant faites, nous tremblons pour eux et "pleurons" lorsqu'ils meurent, car morts il y a. La partie arène du film est aussi un film d'action et je dois dire que le  nouveau réalisateur, Francis Lawrence, arrive à nous tenir jusqu'au bout.

La mise en scène se départit des effets floutés que j'ai dénigré pour le premier pour s'appesantir sur les faits, la misère, l'espoir, la tension et le souffle de la révolte. Une caméra plus juste, plus centré sur l'émotion et une bande son toujours dynamisante.

                            

Le film est aussi plus mature dans son exploration du monde, sur les spécificités des districts, sur la main mise du capitole ou la sauvagerie aveugle de ses pacificateurs ; bref une "caricature" du mépris par une caste de privilégiés, de la masse des travailleurs qui les fait vivre.

Un arrière plan sociale qu'il ne me semblait pas y avoir dans "Battle Royal" film japonais que de nombreux considèrent comme l'inspirateur de l'arène du roman Hunger Games (à vous de voir....)

L'intrigue presque simpliste du premier se densifie aussi et le scénario laisse quelques surprises qui répondent aux questions que l'on se pose durant tout le film : Qui pour Qui ? Mais chut, je n'en dirai pas plus.

                     

Bien entendu, si le premier épisode pouvait "presque" se suffire à lui même en se concluant, le deuxième épisode s'achève bien sûr, tout en initiant la suite du troisième roman (qui sera découpé en 2 films, fin 2014 et fin 2015).

Si le film est dense et nous rassasie à souhait, la fin nous laisse sur notre faim... on voudrait accéder à la suite immédiatement tant en n'en veut encore... reste donc à se ruer sur le tome 3 si on ne peut pas attendre un an pour connaître l'issu du film.

Je suis le premier surpris à avoir eu un tel engouement pour ce film, que je n'hésite pas à classer parmi mes préférés de 2013 et que je reverrai avec plaisirs. Une très belle surpris et une vrai réussite que l'on doit au roman bien sûr mais aussi et très certainement pour sa mise en image à l'heureux changement de réalisateur. Merci monsieur Lawrence (sans lien de parenté avec l'actrice), merci Madame Suzanne Collins.

HUNGER GAMES 2, L'EMBRASEMENT
Tag(s) : #Chronique Cinéma
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