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DERNIER TRAIN POUR BUSAN

 

Seok-woo (Gong Yoo) est un père divorcé, trader pour une grande entreprise, qui n’a guère le temps de s’occuper de sa fille Su-an (Lim Soo-Ahn) malgré l’amour qu’il lui porte. Celle-ci choisit donc de retourner chez sa mère à Busan. Ils prennent le train, mais, juste avant que les portes ne se referment une jeune femme contaminée entre dans celui-ci.

                      

Contaminée me demanderez-vous ? En effet, la Corée du Sud est victime d’une étrange et galopante contamination qui transforme les gens en mort-vivants lorsqu’ils sont mordus par un de ceux-ci. La métamorphose est quasi immédiate.

Les passagers doivent affronter une horde d’autres passagers zombifiés alors que le train tente de gagner un terminus espéré protégé. (Donc pas un Terminus à la Walking Dead !). Rapprochements, alliances, mais aussi noirceur de l’âme humaine se mettent en place.

                 

Film coréen à petit budget, Dernier Train pour Busan peut être considéré comme un ovni, mais un ovni plutôt réussi.

 

Pourquoi un ovni ?

Certaines saines sont à la limite du comique, je pense en particulier à la grappe de zombies accrochés aux trains.

Du fait de ma culture occidentale, je trouve également que quelques scènes sont surjouées physiquement, en particulier dans les expressions du visage. Par exemple chez les deux vieilles sœurs.

       

Et réussi ? (vous remarquerez que j’aime les questions dans cette chronique)

Tout d’abord, les zombis ne sont pas si mal que cela, aussi bien côté maquillage que côté renaissance saccadée.

S’il y a immanquablement un tout petit peu de gore, cela reste « un tout petit peu », le scénario jouant plutôt sur la tension et la mise en danger des voyageurs.

Enfin, nous nous attachons rapidement aux personnages. Le père ne se résume pas à quelques traits de caractères, il est plus complexe et il évolue. La fillette (incarnation de la pureté) est touchante et même Sang-Hwa (Dong-seok Ma) qui apparait tout d’abord entre antipathique et ridicule s’avère vite attachant. L’attrait est identique pour Young-guk (Choi Woo-Shik), même s’il est plus proche du stéréotype. Le film gagne donc en émotion et en implication du spectateur de par l’empathie que l’on ressent pour les personnages. Quelques larmes sont donc à prévoir.

     

Le film nous offre une palette de réactions des gens face à une menace directe ; les instincts les plus louables, mais aussi les plus égoïstes vont se faire jour sous la pression de la peur et de la survie. Une mise en exergue intéressante. Et nous qu’aurions nous fait à la place de Young-suk (Eui-Sung Kim) ?

Si la cause de l’épidémie évoquée est pertinente par sa mise en accusation de certaines personnes et au-delà de notre système économique qui fait perdre la tête, la rapidité de la contagion est absurde… mais nous ne nous arrêterons pas à ça.

                      

Film étonnement touchant, Dernier train pour Busan ne conviendra sans doute pas aux fans de gore, de terreurs indicibles et d’effets spéciaux de hautes voltiges. Par contre pour ceux qui ne rebutent pas à se coltiner avec quelques zombis (en fait nombreux), laissez-vous tenter par cette expérience.

DERNIER TRAIN POUR BUSAN
Tag(s) : #Chronique Cinéma
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