TOY STORY 4, difficile de faire mieux.

C’est la rentrée pour la petite Bonnie, première année de maternelle. L’enfant intimidée, isolée va se créer (avec l’aide discrète de Woody) un nouveau jouet, un nouvel ami : Fourchette (Foorky) est né (c’est un garçon). Il devient le meilleur compagnon de la fillette qui l’embarque avec elle lorsqu’avec ses parents ils partent en vacances en camping-car.

Le problème est que Fourchette n’admet pas sa nouvelle condition de « jouet » malgré les efforts de Woody en ce sens. Et lors d’une escapade, Woody va découvrir un indice pouvant le mettre sur la route d’une ancienne amie disparue…

En toute honnêteté, j’avais un peu peur de ce quatrième opus qui marque très probablement la fin de la série.

Peur, car la bande-annonce avec Fourchette m’avait laissé très perplexe quant à la capacité de cet épisode d’intéresser aussi les adultes – même ceux qui ont su conserver un peu de leur âme d’enfant. Sans l’envie familiale de ma famille et l’enthousiasme immodéré d’une de mes connaissances (Laurane pour ne pas la citer) pour la série, je ne m’y serais pas risqué.

J’aurais eu tort, car c’est vraiment un excellent Toy Story, voire même le meilleur.

Tout y est.

L’action est bel et bien là ainsi que l’humour pour les petits et les grands.

Fourchette est hilarant dans son comique de répétition lié à ce qu’il fût. Buzz l’Éclair n’a décidément pas inventé l’eau chaude, mais il n’en reste pas moins un personnage de valeur, à la grande âme comme il le démontre à plusieurs occasions. Le personnage de Duke Caboom (Marc Arnaud en VF et Keanu Reeves en VO) est irrésistible d’autant plus que le scénario joue avec son accent et ses expressions québécoises. Les inséparables Canard (Jamel Debbouze) et Lapin (Franck Castambide) sont tout aussi bons, en particulier dans leurs délires.

L’émotion est également présente dans le film et vous verserez peut-être une larme à un moment ou à un autre, mais chut…

Et les frissons ne manquent pas, je dirai même : plus que jamais avec un clin d’œil évident aux films d’horreur à la Chucky ou Annabelle. En effet les méchants de l’histoires sont (attention divulgachage ou spoil si vous préférez) : Gaby Gaby la poupée des années 50 (doublée par la chanteuse Angèle en VF) et ses acolytes effrayants. De quoi réellement sursauter à plusieurs reprises.

Pas besoin de gratter profondément sous le vernis de l’histoire pour dévoiler le propos du film : c’est à la fois la recherche de son identité et le passage à l’âge adulte. Fini de jouer !

Si Bonnie passe un cap avec son entrée à la maternelle, Woody est en pleine crise existentielle… à quoi sert-il ? Il n’est plus le jouet préféré et, avec Fourchette, Bonnie a un nouveau soutien même si Fourchette ne s’en rend pas compte. Il doit passer à autre chose, mais quoi ?

C’est là qu’intervient Lo, la bergère (Audrey Fleurot) la femme pour qui son petit cœur de plastique pourrait battre. Lo est un jouet – non pas perdu, même si l’on sent en elle de la nostalgie –, mais un jouet libre. Bref une femme moderne de décisions et d’actions. Comme je le disais… l’âge adulte (rassurez-vous le film reste chaste). Un personnage passionnant qui aurait même tendance à voler la vedette à Woody et à Buzz. Ce dernier aura le droit, lui-aussi à une leçon de maturité avec "sa petite voix intérieure".

En résumé Toy Story 4 est juste génialissime et l’on retrouve avec plaisirs les voix habituelles des 2 protagonistes principaux (et des autres), c’est-à-dire Richard Darbois (Buzz) et Jean-Philippe Puymartin (Woody) qui est la voix française de Tom Hanks.

Un dessin animé enlevé, amusant, non dénué de sens et pour tout âge. Une belle réussite.