Flow, le chat qui n'avait plus peur de l'eau.

2 Mars 2025

Un chat se réveille dans un univers envahi par l’eau où toute vie humaine semble avoir disparu. Il trouve refuge sur un bateau avec un groupe d’autres animaux. Mais s’entendre avec eux s’avère un défi encore plus grand que de surmonter sa peur de l'eau ! Tous devront désormais apprendre à surmonter leurs différences et à s’adapter au nouveau monde qui s’impose à eux.

En toute honnêteté, la bande-annonce ne m’avait pas spécialement parlé et je m’attendais à un film d’animation enfantin. Mais voilà alors que nous sommes entre les César (prix du meilleur d’animation) et les Oscar (2 nominations), j’ai visionné en famille ce film franco-belge litonien et, de toute évidence, il est tout public.

La première chose qui m’a marqué est la magnificence des décors, leur richesse et leurs détails. La végétation est luxuriante et les restes de constructions « humaines » sont sublimes. Une mention très spéciale pour les scènes dans l’ancienne cité immergée.

Le graphisme choisi pour les animaux dénote au début avec des pelages en aplats et donc moins de précisions, même par rapport aux plumes des serpentaires. Pourtant ce contraste d’avec les décors apporte un plus et enrichissent la poésie de l’ensemble en évitant de plonger le film dans une copie du réel. Nous restons dans un film d’animation et non dans une animation qui cherche à remplacer un film live.

J’ai lâché le mot : poésie. C’est bien le terme que m’inspire Flow. L’illustration, la musique et même l’histoire sont un véritable poème à la vie, à l’amitié, à l’entraide au-delà de toutes les différences raciales. Un hymne à l’humanité dessiné par des animaux.

Le chat est le personnage central, qui croisera des chiens, dont un labrador tout fou comme il se doit, un capybara, des lémuriens et des serpentaires. Dans ce monde imaginé, tous doivent faire face à une irrésistible montée des eaux.

Aucun humain, ceux-ci ont peut-être déjà disparu, seulement des animaux et pas un mot. En effet, ce film est sans paroles et pourtant l’émotion passe avec une force colossale. On s’inquiète pour ce petit chat aux grands yeux, on tremble pour lui, on est attendri par l’amitié et amusé par ses attitudes de chat.

Un très beau film.