J’imagine que personne au-dessus de 25 ans n’ignore l’histoire du Roi Lion… alors pour les moins de 25 ans ou ceux qui auraient vécu sur une autre planète, voici mon traditionnel pitch de présentation avant mon avis :
Mufasa (voix de Jean Reno en VF) et la lionne Sarabi (Juliette Degene) vienne de mettre au monde Simba (Rayanne Bensetti) qui, encore jeune, va découvrir que son père, le Roi Lion règne sur une vaste étendue, gérée avec intelligence et d’où les hyènes sont exclus. Pouvoir jalousé et convoité par Scar (Michel Lerousseau) l’ainé ( ??) de Mufasa. Celui-ci va donc mettre en place un plan pour se débarrasser à la fois de Mufasa et de son héritier Simba. Le lionceau devra plus tard faire le choix entre une vie d’insouciance ou prendre ses responsabilités.


Suivant la politique actuelle « réelle » de Disney, le Roi Lion est le remake « live » du dessin animée éponyme sorti il y a 25 ans et qui avait juste cartonné au box-office, puis avec la comédie musicale qui était tout aussi de qualité. Rappelons tout de même que les chansons sont de Elton John (musique) et de Tim Rice (paroles).
Le réalisateur Jon Favreau reste très fidèle à l’histoire originale ; rien de nouveaux sous les étoiles donc si ce n’est quelques micro ajustements mineurs.
Par exemple la signification du Hakuna Matata est légèrement altérer. Si le côté prendre la vie sans aucun soucis – no stress – Carpe Diem demeure, une note d’irresponsabilité, voire d’égoïsme peut être noter.

Favreau touche très peu au texte des chansons, suffisamment peu pour que les habitués s’y retrouvent. Une modification vient cependant à point nommer pour, justement, les habitués, avec un clin d’œil amusant à la version d’origine… N’est-ce pas Pumbaa (Alban Ivanov) ? Il faut noter une chanson ajoutée qui n’est pas vraiment à la hauteur des autres et presque superflue.

Là où il y a des modifications majeurs, c’est sur les scènes « irréalistes » du DA, tel le « clip/jeu vidéo » sur la chanson « je voudrai déjà être roi » avec Simba et Nala (Anne Sila) faisant du tobogan sur le cou des girafes ou Timon (Jamel Debbouze) et Pumbaa jouant les hawaïens devant les hyènes. Toutes les scènes de ce type ont intelligemment été lissées pour s’adapter au « réalisme » du film et ainsi rester dans des comportements animaux « normaux » (si tant est que des animaux qui parlent peuvent être qualifiés de normaux). Ainsi le décalage que je redoutais entre le live et certains délires du DA n’a pas lieu et toutes les séquences passent très bien.

D’autant mieux que les effets spéciaux sont bluffants. Si a de rares occasions, en cherchant la petite bête, on peut se dire, tient le cou de la girafe n’a pas fait vrai pendant 1 seconde, il faut bien avouer que ILM a fait très très fort. Impossible de dire s’il y a des séquences ou même des décors véritables mélangés aux images de synthèses, tant tout à l’air vrai.

Les animaux sont magnifiques et leurs attitudes très animales tels les mouvements saccadés et rapides de Timon. Je le redis impressionnant. Les caracters designers ont parfaitement sut convertir les personnages du DA en live « réaliste » y compris Scar, Rafiki (Daniel Kamwa) ou Zazu (Sébastien Desjours). Si les hyène sont moins amusantes, elles sont plus terrifiantes. La scène d’introduction avec l’ensemble des animaux de la savane venant se prosterner est juste hallucinante, un parfum du jardin d’Eden perdu. Moins fan de la rencontre final entre Simba et Scar qui perd un peu de ce réalisme dans le duel.

Côté voix (françaises), seul Jean Reno reprend son rôle de Mufasa (idem pour James Earl Jones qui fut aussi la voix de Dark Vador). Je préférai pour Simba les voix du DA (Dimitri Rougeul et Emmanuel Curtil) à celle de Rayane Bensetti qui, à mon sens, colle un peu moins. Je craignais beaucoup la voix de Scar qui avait été incarnée par le regretté Jean Pia, mais je dois avouer que Michel Lerousseau le fait parfaitement. La voix de Jamel Debouzze en Timon passe également très bien, l’acteur n’ayant pas chercher à marquer le personnage de son débit assez reconnaissable.
La plupart du temps, les voix sont synchros avec les mouvements de lèvres des animaux, même si, parfois, voir des animaux si réalistes surprend, d’autant plus si en arrière voix il y a une grognement du même personnage.

Le scénario m’était connu d’avance, ce qui a induit sans doute que mes émotions quant aux événements (en particulier un dramatique) ont été moins intenses. L’histoire est belle et le propos du passage nécessaire à l’âge adulte et à assumer ses responsabilités m’a semblé plus marqué dans cette version.

J’avais adoré le DA du Roi Lion et je craignais être déçu par cette version Livre, mais au final, elle m’a enchanté, pas sûr que je ne la préfère pas au DA (il faudrait que je le revois), mais elles sont au moins à égalité.